Quel pays magnifique que la Grèce avec ses montagnes, ses plages, ses gyros, ses temples, ses sites archéologiques, mais surtout… ses garagistes !

Vous nous croyez si on vous dit qu’on a passé plusieurs nuits à dormir dans un garage, entre les carcasses de voitures et les chiens hurlants à la lune ? Et pourtant…

Tout a commencé dès notre arrivée, où nous sommes restés coincés deux jours à Ioannina, car le camion ne voulait plus repartir. Plus du tout. Vraiment. Jamais.


Alors oui, cela faisait un petit moment qu’il avait du mal, qu’on croisait les doigts au démarrage, mais on pensait qu’il ne s’agissait que d’un soucis de batterie et étions sûrs de savoir le gérer (avec nos diplômes de garagistes évidement, tout ça…haha). Dans un sens, nous avons bien fait d’avoir laissé nos parts de procrastinateurs professionnels prendre le dessus, car acheter une nouvelle batterie ne nous aurait servi à rien à part perdre de l’argent… mais ça, on l’appris bien plus tard.


Du coup, on a fait appel à l’assurance qui nous a remorqué le lundi matin jusqu’à un garage de Ioannina.


En une après-midi, le boulot était bouclé (ou devrais je dire bâclé ?), et nous avons pu reprendre la route, direction la côte ouest et une plage en amont de l’île de Lefkada.


Superbe soirée au bord de la mer, on a fait un énorme feu, j’ai joué à la coiffeuse avec Petra (notre amie Tchèque), nos soucis mécaniques nous semblaient déjà bien loin… hum…

Allez hop, mardi matin on souhaite reprendre la route. Mais horreur, le camion ne veut à nouveau plus démarrer. Aaaarg !

Rebelote, on fait appel à l’assurance, mais ils ne peuvent nous prendre en charge que le lendemain matin. Donc mercredi matin, nous nous sommes à nouveau fait remorqués, direction un garage de Mytikas.

Le gars est tout seul, et il ne nous adresse la parole que vers 15h pour nous dire ces quelques mots : il va falloir changer notre starter parce qu’il est cassé. Mais il n’en a pas en réserve et il n’y en a chez aucun des garages affiliés proche d’ici… donc pour éviter de perdre trop de temps il va falloir le réparer. Il nous dit aussi qu’il est déjà 15h30 et qu’il ferme a 16h. Donc il ne va pas pouvoir s’en occuper aujourd’hui…

On est clairement en train de se préparer à devoir passer la nuit dans le camion, coincé dans le garage, et ça ne nous enchante pas trop car le lieu est pas ouf (comme vous pouvez vous l’imaginer) mais en plus, on a plus de gaz pour cuisiner (oui car une mauvaise nouvelle ne peut jamais arriver seule). Et puis le garage est entouré d’autres établissements gardés par des chiens qui aboient sans arrêts et qui sortent dans la rue pour nous chiper les mollets… Bref, c’est pas dingo dingue.

C’est alors que le type revient vers nous et nous dit que mince il avait oublié de nous dire, mais demain c’est la fête nationale, du coup c’est férié. Du coup il ne travaille pas. Du coup on va devoir passer deux nuits dans le garage… On en reste bouche bée : mais comment peut-on accumuler autant de malchance !? Forcément, je me mets à pleurer (un peu quoi, histoire de digérer le truc). On est dégoûtés.


Mais étonnamment, ce ne fut pas si pire. Car les chiens se sont habitués à notre présence (on les a soudoyés à grand renfort de croquettes), il a fait beau, et grâce à nos vélos on a pu aller sur la plage, nous baigner, visiter le site antique de Nicopolis, etc…

Bon le soir, on a quand même l’impression d’être des manouches qui squattent un lieu non autorisé. Et la nuit les chiens se révèlent être de la pire espèce et aboient sans discontinuer. Mais, ça pourrait quand même être pire.


Vendredi matin, on se lève tôt pour éviter de se réveiller avec le garagiste, on a hâte qu’il arrive et on est pleins d’espoir. Seulement voilà, vers midi le gars nous annonce que le starter est réparé mais que la pompe à fuel remplacée lors de notre passage à Ioannina (et qui nous a coûté un bras…) n’est pas bonne et qu’il faut la changer. Mais une fois encore, il n’a pas cette pièce en stock. Alors il a fait appel à l’autre garage, qui va nous en envoyer une. Elle devrait arriver lundi matin. Et après il faudra s’assurer que le circuit de fuel n’est pas défectueux.

Bien que notre petite routine garagière ne fut pas des pires, on ne se voyait pas y passer encore deux jours… On a abandonné le camion pour le week-end et nous sommes pris un air bnb à proximité, au bord de la mer et proche de la ville de Preveza. Et une fois encore, on a passé deux superbes journées, entre balades à vélos, gyros et cafés en ville, puis baignade et plage pour nous rafraîchir en fin de journée. Un peu jaloux des vans directement posés en bord de mer, notre petit camion nous a quand même bien manqué. Et on croisait fort les doigts pour que lundi tout soit enfin réparé.


La bonne chance à dû d’ailleurs finir par nous entendre, car après une loooongue journée d’attente, nous avons pu repartir avec notre petit bolide en pleine forme. Et merci, cette fois nous n’y avons pas laissé un rein.


On a donc reprit la route après une semaine bloqués en face des îles Ionniennes, et avons décidé de rejoindre nos amis qui viennent d’arriver dans le Péloponnèse. À nous le soleil, les plages, la chaleur et au revoir les garagistes, on ne vous dit pas à bientôt !



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