Günaydin 👋🏼


On ne donne pas beaucoup de nouvelles ici ces derniers temps, car ce n’est pas toujours facile de savoir quoi raconter de notre quotidien. On s’habitue à cette vie nomade et ce qui nous paraissait nouveau avant, nous semble aujourd’hui presque banale. 

Pourtant depuis quelques jours j’ai envie d’écrire, d’essayer de transmettre ce que je ressens, ce que nous vivons.


Nous avons rencontré des personnes formidables avec qui nous voyageons depuis notre visite d’Ephese.

Et même si vous ne les connaissez pas, j’ai envie de laisser une trace de notre parcours commun ici, pour toujours me souvenir. 

Je vais donc vous parler d’Antonio, Alessa, Sébastien, Lisa et Bart.

Les trois premiers se connaissent depuis un moment, Antonio est franco espagnol, il est avec Alessa qui est italienne, et son meilleur pote Sebastien qui est berrichon. Ce sont des punks, des vrais, ils vivent dans leurs camions à l’année, voyagent des qu’ils ont assez d’argent de côté, aiment la fête, disent merde à la société, profitent de la vie. Ils sont accueillants, fous, drôles, généreux.

Puis il y a Lisa et Bart qui viennent de Belgique (et qui ne vous méprenez pas, ne sont pas frère et sœur… haha) ce sont de véritables artistes. En réalité je ne sais pas vraiment quoi dire sur eux, c’est plus qu’une simple rencontre, c’est un véritable coup de cœur amicale. J’ai l’impression que nous avons les mêmes envies, les mêmes idées, le même humour… Lisa si jamais tu passes par la ❤️


À nous tous on formait un groupe assez hétéroclite, où chacun avait sa place, sa pierre à apporter à l’édifice. On a beaucoup ri, dansé, parlé, chanté, pagayé, nagé, marché, escaladé, mangé et bu ensemble. 

Je garderai ici le souvenir d’Antonio allant jouer de la flûte à un inconnu pour l’encourager lorsqu’il pompait de l’eau, d’Allessa chantant au micro des chants mongols, accompagnée de sa petite chienne hystérique Patti aboyant de tout son saoul, de Seb et ses blagues qu’on adore mais qui tournent en boucle, de Bart qui chante et danse à la façon de Dewey, et de Lisa qui a un humour et un accent belge incomparable. 


J’écris cet article, depuis une plage à quelques kilomètres de Mersin. On devait y rencontrer Ali un ami turc d’Antonio qu’il avait rencontré en octobre dernier sur cette même plage, ils y avaient fait la fête,  mais cette fois ci, il n’a pas montré le bout de son nez. A la place on y a rencontré Ali, un autre, turc aussi, et vivant dans une caravane sur la plage car « ma femme a la maison, télévision, big problem. Moi ici, no problem ». On a passé  trois jours ensemble, il nous a accueilli comme si c’était chez lui, on a fait une énorme fête autour du feu, il nous a installé un système son gigantesque, on a fait des barbecues, on a pêché des poissons, on a bronzé, on s’est baigné… Donc si vous venez sur cette plage, vous serez sûrement accueilli par un Ali, un autre encore et il vous organisera une fête digne de ce nom !


Partout où nous allons, des turcs viennent spontanément à notre rencontre. Ils nous posent plein de question, on essaye de discuter, veulent savoir d’où on vient, ce qu’on fait, ou on va et nous donnent plein de conseil. Mais c’est assez comique car ils parlent en général très mal anglais, donc la communication se transforme parfois en véritable jeu de mime entrecoupé de « wait wait I will translate with internet ». 


Comme toujours on passe notre temps avec les chiens errants qui squattent un peu partout. Mais ici, ils sont énorme. Ce sont tous ou presque des kangal (70cm de haut, 50kg, de beaux bébés quoi). Et comme toujours mon cœur fond dès qu’on en voit un. Préparez vous à nous voir rentrer avec l’un d’eux, on va avoir du mal à résister.


La côte méditerranéenne de la Turquie est un véritable joyaux. A chaque nouveau campement on se dit qu’on a jamais été dans un endroit aussi magnifique. Plus on se dirige vers l’Est plus on quitte l’influence grecque, plus les paysages se font arides et les châteaux Ottomans dominent les collines.